Dernières mises à jour: 15 Novembre 2015. Dinabar de Dakar, Sénégal à
Dives s/mer, Normandie
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1er Juin 2015. |
Depuis sa construction à Dakar et sa mise à l’eau en 2009, ce trimaran a très peu navigué : quelques ronds dans l’eau en sortie de chantier & 1 régate Dakar-Ziguinchor (vainqueur en Mai 2011 je crois ?)… puis plus aucuns mouvements ! Ensuite, le bateau est
racheté par Jean-Marc en 2014. Pour ramener son bateau en Normandie,
Jean-Marc, organise successivement 2 tentatives de convoyage en printemps/automne 2014: la 1ère
tentative par Jean-Marc qui manquait peut être d’expérience hauturière pour
se lancer dans cette navigation pas hyper facile L,
la seconde par un skipper pro et un équipier qui ont tristement cassés le
safran au nord du Cap-Vert et dû faire demi-tour sous safran de fortune Depuis, le bateau est mouillé sur 2 ancres empennelées en baie de Hann dans 2/3m d’eau. Il est largement envahi par les volatiles locaux (sternes, cormorans & milans) et surtout d’énormes paquets de fientes. La grand voile full-batten est à poste, très bien protégée par une solide bâche en vinyle. Le génois sur enrouleur n’a plus de bande anti UV, il est plié et rangé à l’intérieur. A l’intérieur, la coque centrale suffisamment large au dessus de la flottaison, offre un confort correct avec : cabine avant, cabine arrière, cabinet de toilette et douche, coin cuisine avec gaz 2 feux (pas de frigo), vaste carré avec couchage possible, et table à carte. A l’extérieur, outre les fientes d’oiseaux, le bateau est en très bon état général et j’y ai fait les constats suivants :
Conclusion : 1. Le bateau doit être mis à sec pour un carénage, et faciliter la préparation (dépose moteur, haubans…) et peut être un peu de peinture antidérapante ? 2. Les travaux qui ne devraient pas durer plus de 15 jours se feront à sec début Juillet sur les chariots de Mr Ousman Mar à Hann plage, et le réglage du gréement en collaboration avec Paul constructeur du bateau. 3. Pendant ce mois de Juin j’ai
embauché un 4. Après travaux, il faut prévoir quelques
essais en mer sérieux (avec Paul) pour vérifier les réglages de gréement,
fonctionnement du pilote……. Et se mettre le bateau en main Par
ailleurs, compte tenu des équipements de communication du bateau (1 VHF), je
prévoit d’embarquer un téléphone satellite iridium et un PC pour pouvoir
télécharger les météos régulièrement…. et éventuel appel de détresse of
course . |
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Du 29 Juin au 23
Juillet 2015 : ü 29 Juin |
ð Ajout connexion 12V (l’originale est exploitée pour les pilotes de barre franche) ð le capteur d’angle de barre est HS ! A l’ohm mètre il ne donne rien, alors que selon support technique France de Raymarine (Louis Godard) on devrait avoir 5kW entre fils Vert & Rouge, et de 1,66 à 3,33kW entre Vert & Bleu !… Je l’ouvre et constate les 3 fils dessoudés sur le potentiomètre !! Et les valeurs testées à l’ohm mètre directement sur le potentiomètre semblent OK. Le capteur est dispo chez AD Martigues à 240 euros, ils peuvent m’expédier ça en chrono…. J’appel Sakho l’électronicien pour me ressouder ça proprement (au besoin il a peut être des potars de remplacement!) : avec Sakho nous constatons qu’en fait le capteur est HS, le potentiomètre tourne avec changement d’angle !... Je lui achète donc un capteur (50.000Fcfa) qu’il a amené avec lui et qui fonctionne avec les bonnes valeurs kW. Ensemble nous vérifions toutes les connexions du pilote. ð Il reste à fixer le pupitre P70 dans cockpit là ou était le ST6002 collé au sika ( !?) (achat visserie ? + prêt perceuse ?) ð Mais le pilote refuse toujours de fonctionner !! Message « NO RUDREF » !! Ce qui semble vouloir dire que la centrale ne voit toujours pas le capteur !... ð Je dois donc appeler Louis Godard dès Lundi pour savoir si il ne faudrait pas refaire certains paramétrages (car ces procédures sont assez « merdiques » pour un P70 seatalkNGsur smart pilot seatalk !!) ð MAIS je sens venir que le pilot in-bord ne fonctionnera pas !!!
ð Dimanche 5 juillet, le moteur démarre et tourne correct. Mais au lanceur. Les batteries sont trop faibles. ð Il faut : 1. Booster la charge des 2 batteries existantes (quand on sera à sec) 2. Acheter une batterie 100Ah de secours (avec câbles ?) que l’on peu loger avec les 2 batteries déjà en place 3. Reste aussi a faire une vidange d’embase (bateau à sec).
ð Il me faut 1jour ½ pour restaurer les 2 premiers winchs (44 pour les ris + 48 en écoute de GV)!! ð Dimanche 5 Juillet les 4 winchs sont opérationnels : 1. Le 44 (winch des ris) est en TRES mauvais état. 2. Le 48 (winch d’écoute de GV) est en assez bon état mais reste un dur y compris à vide ! 3. Les 2 winchs 52 (écoutes de génois) fonctionnent. A bâbord très bien. A tribord il reste très dur !
ð « Soulever » le tambour enrouleur de génois pour accéder au ridoir d’étai à relâcher de qqs 10 à 13 cm. ð Raccourcir de 10 à 13cm les 2 galhaubans supérieurs (Car on est en limite mini de réglage. Paul m’a donné les manilles et embouts northman nécessaires) ð Mettre les « bonnes » tensions dans tous les haubans (en l’état tout est « hyper trop » souple !)
ð Moussa a sortie l’embase (hempler HS, en sortant embase, une pièce corrodé du mécanisme inverseur casse !)… on répare tout ça !!
ð Mardi le bateau est mis à sec après une journée d’efforts. ð Le foil bâbord est endommagé et nécessite résines, mastics époxy dans sa partie inférieure. Réparation en cours au mastic epoxy… ð Le vendredi 10, la carène est prête à recevoir l’antifouling. Badou & Ousseynou ont bossé dur… ð Les bouts de montée/descente des foils sont TROP raides pour manipulation facile des foils !
ð Vendredi 10, on dépose le safran et on fini le perçage du passage d’axe supérieur (qui n’avait pas été terminée lors de la réparation de sept 2014, de sorte que l’épaulement de l’axe vienne en butée sur la ferrure, et ajout d’un boulon « goupille » qui empêche l’axe de ressortir. ð Le palan de montée/descente du safran est introuvable à bord !
ð Je contact Sakho qui aurait une centrale Smart Pilot disponible (125.000Fcfa). Demain Jeudi, il vient avec pour tests avant achat… MAIS : le jeudi Sakho m’informe qu’il ne retrouve pas
la centrale en question (perdue du côté de l’embarcadère de N’Gor ?....
Bon tant pis !!! Y a pas de solution de remplacement pour l’instant… on
s’oriente doucement vers une nav’ sans pilote in-board !... MERDE !
Ca fait chi…
Vendredi 10, nous finissons les tensions de haubans au repos. Il reste à essayer tout ça sous voile,
vérifier cintrage du mat avec GV en place, rotations corrects du mât au
virement, tensions des haubans au vent et sous le vent…
ð Après essais et téléphone au SAV Pochon, qui m’autorise à ouvrir le boitier TP32 sans remettre en cause la garantie… J’ouvre le boitier et trouve la panne : le compas électronique est mal branché sur la carte mère !... Je branche ça, et fait des essais. TRout est OK. Nous avons donc 2 pilotes de barre franche opérationnels (TP30 + TP32)
A voir :
1. CCMM
centre consultation médicale maritime:
+33 (0)5 61 39 33 33 2. CROSS centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage:
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Du 24 Juillet au
05 Août 2015: ü 04 Août ü 05 Août |
La première nuit, le feu de navigation, rouge et vert du balcon avant, tombe en rideau ! L’ampoule est HS, et nous n’en avons pas en remplacement… Hier, les dauphins étaient au départ au large de la pointe des Almadies à Dakar, et nous saluaient de quelques jolies pirouettes. Aujourd’hui nous croisons des groupes de globicéphales nonchalants au grand large de Nouakchott en Mauritanie. En fin d’après
midi, une grosse pétole s’installe et pendant quelques heures le bateau
n’avance plus qu’à quelques 1 à 3 nœuds. Puis le vent revient vers 15 nœuds
et nous prenons un ris sur la grand voile.
A 10h30 le vent mollit et refuse de 30°, nous virons de bord et faisons route tribord amure à 8 nœuds au cap 250° (route direct vers l’île de Sal au Cap Vert à 310 miles !)
Le bateau reste assez stable sur le flotteur bâbord mais très bruyant à l’intérieur, un peu comme dans une machine à laver en position essorage !... Tout va bien à bord, mais à noter : 1.
GPS fixe Furuno GP-32:
affiche « NO POSITION » plus de la moitié du temps car il ne reçoit pas de
signal !… Heureusement, mon
GPS sur ordi n’a pas de souci 2. Un peu d’eau: par les hublots bâbord de carré et table à carte, et le panneau de pont du carré…
L’après midi, le soleil est de retour…
car on approche de l’anticyclone des Açores centré par 34°N 31°W. Le vent a
mollit à 14/16 nœuds, et toujours
avec 2 ris et 3 tours dans le
génois nous avançons a 8/10 nœuds. A priori on va contourner cet anticyclone
par l’Ouest, le samedi 1er Aout, vers la longitude 34°50W, dans
des vents faibles (inférieur à 5 nœuds) virants progressivement d’Est en
Ouest par le Sud, ensuite nous feront route directe vers Horta au cap
45° ?
Vendredi à 10h30 nous avons parcouru 181 miles en 24 heures, et la pétole
anticyclonique s’est installée.
Nous avons parcouru 42 miles en 24 heures ! On espère, conformément au fichier
météo téléchargé hier après-midi, retrouver un peu d’air à 5/6 nœuds d’Ouest
dans 40 à 50 miles au nord ouest de notre position… Ce vent doit ensuite
forcer à 10/15 nœuds Dans la matinée le pilote automatique (le vieux TP30) « rend l’âme » ! Il refuse de suivre un cap, comme si son compas était débranché ? Nous mettons en route le pilote neuf TP32… ligaturé sur la barre franche (car le téton de fixation est cassé) et ça fonctionne correctement…
Dimanche, la matinée commence avec des
vents WNW de l’ordre de 10 nœuds, mollissant à 6/7 nœuds vers le nord en fin
de matinée. Au point de 10h30, 32°54N 32°48W, nous avons parcouru 162 miles en 24 heures, et nous
sommes à 393 miles d’Horta. A midi, le vent a mollit et nous n’avançons plus
qu’à 6 nœuds cap au 0°… à 15h30, 4
nœuds cap au 30°… à 17h30, 3 nœuds cap
au 90°… à 18h00, virement de bord, 4,5 nœuds au 265°
Au point de 10h30, 34°06N 33°25W, nous
avons fait 120 miles en 24 heures,
et nous sommes à 352 miles d’Horta. A 11h nous remettons le moteur faute de
vent… arrêt moteur à 18h avec un petit vent W 5 nœuds. Nous faisons route
Nord a 5 nœuds, et sentons l’approche des terres avec 4 cargos croisés
aujourd’hui.
A 10h30 le vent force à 18/20 nœuds, nous
prenons un ris dans la grand voile et faisons route à 8 nœuds. Nous sommes au
36°29N 32°25W, à 219 miles de Horta et avons parcouru 160 miles en 24 heures.
A 10h30, terre en vue… Pico au dessus des nuages, Faial en
dessous Au passage de la « Caldeira do Inferno » (presqu’île dans le prolongement de Horta) et à l’entrée du canal Faial-Pico, le vent revient. Nous envoyons les voiles pour les 2 derniers miles. Devant le port, nous affalons, et remettons le moteur. Mais le moteur « broute » et ne monte plus dans les tours, et nous n’étalons pas les 10 nœuds de vent dans l’entrée du port !! Nous sommes contraints de ressortir afin de renvoyer de la toile pour une arrivée à la voile. Nous prenons contact avec la capitainerie pour signaler notre arrivée à la voile. La capitainerie nous conseille de mouiller sur ancre dans l’avant port… ils ont fini leur journée et pourront nous remorquer demain jusqu’au quai d’accueil.
Nous avons parcouru 2070 miles depuis Dakar, en 11 jours 7 heures, soit une moyenne de 7,65 nœuds. Nous débarquons
en annexe pour une bonne vrai douche et une petite soirée à terre dans Horta
en fête… foule, musique, boissons, graillons, danse, rigolade…et retour au
bateau vers 1h du mat’, à la rame sous un début de petite pluie. |
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Du 06 Août au 18
Août 2015: ü 06 Août ü 10 Août ü 11 Août ü 12 Août ü 17 Août ü 18 Août |
Avant de continuer la route vers la Manche et la Normandie nous devons : 1.
2. Remplacer le trainard de l’hydro générateur que nous avons perdu. 3. Réparer les feux de navigation 4. Réparer le picot de fixation du pilote auto sur la barre 5. Réparer le moteur hors-bord Vendredi : 1. Les feux de navigation sont réparés (ampoules neuves, et il a fallu changer la ligne électrique du feu arrière). 2. Les pièces à souder (picot de fixation du pilote & embout d’arbre d’hydro générateur) sont parties chez le soudeur. 3. on attend les infos du shipchandler de Horta (Yacht Mid Services) et de mon contact en France (AD Martigues) pour l’achat d’un trainard d’hydro générateur Aero4Gen. On saura rien de plus avant lundi, week-end aoûtien oblige !... 4. Le mécano hors-bord ne pourra pas venir avant lundi matin… 5. Par ailleurs le bateau est asséché, nettoyé… et serait prêt à repartir !
Nous allons donc tenter d’isoler ces
fils. Pour cela il nous faut trouver une bombe de produit isolant électrique,
ou vernis à ongle, ou tout « system D » permettant de corriger le
problème… ???
1. Les shipchandlers de Horta n’ont pas la possibilité de commander des hydro générateurs, et notre shipchandler en France s’est renseigné pour un achat de trainard d’Aero4Gen… Résultat : le fournisseur ATMB est fermé jusqu’à la fin du mois !!! Vive les aoûtiens…. ð
Jean-Marc a bien trouvé un trainard d’occasion sur
« le bon coin », mais le vendeur est absent pour au moins 10 jours ð
Du coup on envisage l’achat d’un petit groupe électrogène +
chargeur de batterie. Mais à Horta on ne trouve pas de « petit »
groupe ! Le minimum est du 3kW à plus de 500 euros, qui sera
« très » encombrant et bruyant dans le cockpit et de plus pas
vraiment utilisable dans le futur du bateau ? 2. Le mécano a pu venir cet après midi : ð il pensait les carburateurs sales pour cause de mauvaise qualité d’essence… en fait pas vraiment. Par contre le moteur tourne sur 2 cylindres (au lieu de 3 !!), le mécano emporte la 3ème bobine chez lui pour la tester. ð
Si cette bobine est HS il pourra la remplacer, sinon c’est
que le CDI est mort… et là y a au
moins 12 jours de délai pour livraison d’un nouveau CDI via Lisbonne 3. Nous avons pu trouver un « spray isolant électrique » pour réparer la connexion du compas de pilote automatique TP30… ð
Reste à voir si ça va le faire 4.
Et dans la soirée le mauvais temps arrive de l’ouest avec
une fine pluie… du coup on s’est rendu compte qu’une fuite par le compas de
route du cockpit inonde doucement mais surement le couchage de la cabine
arrière, qui est tristement la seule cabine restant encore sèche en
navigation sans pluie ð Il faut donc démonter ce compas de route pour le remonter étanche au sikaflex (et en profiter pour tenter de reconnecter son éclairage défectueux !)
Quoi qu’il en soit, Emeline & moi
restons positifs
A part ça : 1.
le mécano reste décidemment peu disponible… et nous ne
seront fixés sur la panne moteur (bobine ou CDI HS ?) que demain Mercredi 2.
nous avons récupéré les pièces chez le soudeur : picot
de fixation du pilote sur la barre & embout d’arbre d’hydro générateur 3.
j’ai trouvé un magnifique groupe électrogène en cocon, 4kW…
mais diesel et coûtant plus de 3000 euros 4. J’ai fait un bricolage du pilote TP30 pour isoler ces micros fils de compas avec spray isolant & scotchs. Reste à tester ça demain après séchage complet du spray ?
1. Pilote automatique TP30 : mon bricolage d’hier avec spray & scotch élec ne marche pas… le compas électronique continu à être en court jus dans ces connexions avec la carte mère ! ð Du coup je vais ré ouvrir le TP30 et tenter autre bricolage de ces micros fils de compas ! Non mais !!! Peut être aussi voir avec un réparateur ordi/téléphones… si il ne sentirait pas capable de restaurer ça ? 2. Hors bord Yam 25CV : Manuel, le mécano, confirme que la bobine du hors-bord est OK. Donc la panne est sérieuse, selon lui, CDI ou cylindre ?!!!... Donc non réparable sans sortir et démonter complètement le moteur, commander les pièces nécessaires avec au moins 15 jours de délai de livraison, etc etc… Donc beaucoup de temps et d’argent !! ð Du coup on passe au plan « C », à savoir : achat d’un hors-bord d’occasion disponible chez le mécano Manuel. Il s’agit d’un Yamaha 40CV (avec CDI neuf). Les avantages de cette solution sont : 1. Coût raisonnable : achat du moteur, grutage pour sortir l’ancien et poser le nouveau, modifications de chaise moteur, connexions gaz & batteries, main d’œuvre… tout ça ne devrait pas dépasser 1100 ou 1200 euros. 2. Délai correct : malgré sa charge de travail Manuel me promet de finir Mardi ou Mercredi 19 au plus tard. 3. Production électrique : ce 40CV Yam a un alternateur performant. Donc moyennant un re câblage vers les batteries on aura de l’énergie et on pourra donc se passer d’hydro générateur ou groupe électrogène pour la fin du voyage. Par contre, Emeline ne va pas avoir le temps d’attendre, et
va sûrement rentrer en avion vers Toulouse
1.
Pilote auto TP30 : j’ai finalement opté pour un
badigeonnage au vernis à ongle des fils corrodés/dénudés du compas
électronique… Et ça à l’air OK ! Suite aux tests à quai, le pilote auto
de secours semble opérationnel 2. Hors bord : Lundi, Manuel doit nous livrer/poser un Yamaha 40CV d’occasion. Il nous a promis que ce sera opérationnel Mardi Soir au plus tard… 3. Equipier : Pascal a dû partir pour Paris… Emeline hésite encore à prendre son avion prévu Mercredi 19… Si le bateau est effectivement prêt dès Mardi soir et si la météo prévue dans les 8 jours suivants reste correcte, alors le bateau pourrait être arrivé à Dives/Mer en Normandie avant le 1er septembre. Du coup, Emeline pense finir le convoyage jusqu’en Normandie. Donc on pense pouvoir larguer les
amarres Mercredi 19 au plus tard. We will see ?...
ð A noter que la connexion électrique du moteur était du grand n’importe quoi : + sur batterie 1 et – sur batterie 2 !! Et aussi pontage sauvage sur ce câble de l’arrivée de l’hydro générateur !!! Pas étonnant qu’on ne pouvait pas démarrer électriquement et que la charge par l’alternateur moteur était quasi inexistante ð Les tests de ce nouveau moteur Yamaha 40CV sont bons : § Démarrage électrique OK § Charge batterie à 14 Volts § Mais ce moteur de 40CV est plus lourd que le 25CV, du coup le bateau commence à ne plus être dans ses lignes et a être trop sur l’arrière !!! A mon avis le bateau gagnerait à avoir un HB moins puissant et lourd dans un puit de la coque centrale et donc moins sur l’arrière. Il me semble d’ailleurs que c’est ainsi que l’architecte Erick Lerouge avait prévu les choses à l’origine ?
A 18h00 le moteur est en place, les pleins d’essence (85
litres) sont faits et tout est OK. Donc dès demain nous pouvons faire les
derniers préparatifs d’avitaillement, prendre une dernière météo et prévoir
de larguer les amarres dès mercredi matin si cette dernière est
correcte Il faudra tout de même se méfier de la consommation, car
avec 85 litres embarqués notre autonomie au moteur ne sera que de 4 ou 5
heures à plein régime et probablement de 14 ou 15 heures à faible régime
permettant de charger les batteries avec une tension de charge de 13,5V
!!
ð L’intérieur du boitier de commande du guindeau est dans un sale état de corrosion. Le bouton poussoir de montée est un bloc de rouille irrécupérable ! Nous remplaçons le boitier par un boitier neuf (pas cher et de qualité médiocre) trouvé ici à Horta.
ð Du coup il n’est pas « raisonnable » de partir demain en solo, et en route directe vers l’entrée de la manche. Il faudrait attendre 2 ou 3 jours à Horta de façon à passer derrière cette dépression… mais l’analyse des prévisions suivantes fait supposer une autre dépression (peut être moins creusée) qui arriverait sur la zone à traversée 3 ou 4 jours plus tard… ð Je choisi donc de partir demain, mercredi 19 Août, en faisant route vers La Coruña (cap Finistère en Espagne) dans un premier temps, soit un peu moins de 1000 miles à parcourir. Cette route reste bien au sud de la dépression prévue dimanche, et dans des vents n’excédant pas 30 nœuds. De plus Emeline ayant le temps de faire cette route avec moi jusqu’à La Coruña, je ne serais donc pas en solo pour cette remise en route du bateau avec nouveau moteur, potentiels problèmes de production d’énergie… etc etc. Le bateau est donc prêt au départ pour demain mercredi. Nous larguerons les amarres par petits vents de sud-ouest à ouest pour traverser l’archipel des Açores en direction de La Coruña à 950 miles cap au 70°. Nous passerons donc au nord des îles de Sao Jorge et Terceira, et ferons route quasi directe vers le Cap Finistère. Sur notre route le vent va progressivement fraichir à 10/15 nœuds, puis 20 le vendredi, puis s’orienter nord/nord-ouest à 15/20 nœuds le samedi, puis revenir à l’ouest/sud-ouest à 30 nœuds le dimanche à 200 miles du cap Finistère, avec des vagues de 3 à 4 mètres, et enfin mollir ensuite à 10 nœuds de vent à l’approche de La Coruña ou nous pourrions arriver Lundi 24 Août. Ensuite, après avoir débarqué Emeline, la navigation se fera en solo, à moins qu’un équipier intéressé se manifeste ?... Et les vents devraient être sud/sud-ouest de 10 à 15 nœuds puis mollissants, donc portants vers Ouessant et l’entrée de la Manche, à moins que les prévisions météo évoluent ?... Une belle navigation au portant en perspective |
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Du 19 Août au 25
Août 2015: ü 19 Août ü 20 Août ü 21 Août ü 22 Août ü 23 Août ü 24 Août ü 25 Août |
Le vent mollit vers 17h00 et nous n’avançons plus qu’à 1 nœud. C’est l’occasion de prendre un bain et de se laisser tirer doucement par le bateau… Nous allumons le moteur afin d’avancer à 5 nœuds et de recharger les batteries. Vers 20h30, le vent revient mollement du nord ouest à 5/6 nœuds, nous arrêtons le moteur et le bateau avance entre 4 à 5 nœuds au grand largue. Nous faisons route directe vers La Coruña à 920 miles cap au 72°. A 300m sur bâbord nous apercevons à plusieurs reprises un souffle de baleine, mais ne voyons pas
la bête… dommage !
A 11h00 nous avançons à 4 nœuds cap au 73°, et nous avons parcouru 83 miles en 24 heures… La Coroña est à 883 miles. A 15h30 nous apercevons
du mouvement sur l’avant à tribord, on infléchit la route vers ces
mouvements… et avons la chance de voir distinctement le dos et la nageoire
dorsale de 2 gros « Rorquals de
Bryde » à 50m sur tribord. Ces animaux font à peu prêt 15m de long…
Superbe
A 8h15 la mer est agitée avec une houle de 1m et le vent a fraichit à 15 à 18 nœuds secteur Nord, nous prenons donc 1 ris et 3 tours de rouleau dans le génois. Le bateau file à 10 nœuds cap au 70°. Vers 9h00 le vent a légèrement faiblit à moins de 15 nœuds et nous avançons entre 7 et 8 nœuds.
A 11h00 nous avons parcouru 130 miles en 24 heures, et sommes à 752 miles de La Coruña cap au 68°.
Le pilote automatique tiens le choc, la
fissure sur le support d’axe inférieur de safran semble stationnaire et les
batteries ne sont plus qu’à 12,1 volts… autant dire qu’il n’y en a pas de
trop 6h00, à la faveur d’un gros passage
nuageux, le vent monte un peu plus, environ 25 nœuds. La mer aussi monte un
peu, houle de 2,5m à 3m. Avec nos 2 ris et
A 11h00 nous avons parcouru 232 miles en 24 heures, nous sommes à 532 miles de La Coruña. Dans l’après-midi le vent monte doucement
en tournant doucement vers l’W et s’établit à plus de 20 nœuds, la houle
continue de monter entre 3 et 3,5 mètres. C’est le coup de vent de cette nuit
qui s’annonce… Nous maintenons une vitesse du bateau à 10 nœuds, et il
faut de temps en temps reprendre la barre pour refaire l’attache du pilote
qui a une fâcheuse tendance à se détendre… La fissure sur le support
inférieur d’axe de safran semble s’agrandir doucement vers le haut 22h30, le vent s’est établit W et a
forcit à 25 nœuds, ciel très couvert… la perturbation annoncée arrive, nous
nous attendons à 35 nœuds, voir plus ? Nous avons 2 ris et le génois
enroulé à 70%, le bateau file à 10/11 nœuds.
Nous avons droit à quelques bonnes averses et de nombreuses vagues qui arrosent copieusement le pont… L’intérieur du bateau est une véritable piscine, l’eau entre par tous les hublots, même la table à carte est complètement inondée ! A 13h50, Emeline fait un point, nous sommes par 42°21,15’N 14°40,23’W, nous avons parcouru 252 miles en 26 heures. En fin de journée, la mer s’assagit… nous pouvons remettre le pilote automatique. Mais 3 heures plus tard il ne veut plus rien savoir (le TP32 « neuf » !). Nous essayons le « vieux » TP30 dont le compas est restauré au vernis à ongle… ça ne marche pas non plus ! Donc nous devrons barrer jusqu’à
l’arrivée à La Coruña
A 15h00 le bateau a 2 ris dans la grand voile et 50% du génois et file 9 à 10 nœuds avec de courtes pointes de vitesse à 12-13 nœuds. Nous sommes à 120 miles de La Coruña… nous avons parcouru 170 miles en 25 heures. En fin d’après midi nous traversons le rail (Dispositif de Séparation du Trafic) du cap Finistère d’une largeur de 25 miles sous la pluie et 25 nœuds de vent. La visibilité est alors réduite à moins d’un mile et dans le milieu du rail le vent forcit à 30/35 nœuds. Nous prenons donc le 3ème ris et enroulons encore un peu de génois. Nous faisons de jolis surfs à plus de 18 nœuds… du coup cette traversée du rail met « un peu » de pression car cela revient approximativement à traverser une autoroute encombrée de poids lourds mais en courant avec les yeux fermés ! Vers 22h00 le vent forcit encore un peu à au moins 40 nœuds, nous ne gardons qu’un triangle minimum de génois et faisons de magnifiques surfs de pure glisse à plus de 22 nœuds ! A partir de minuit et à l’approche des
côtes espagnoles le vent a la bonne idée de mollir un peu.
Le moteur cale plusieurs fois sans bonnes
raisons Du coup, à 5h00 du mat’, nous mouillons dans 5 à 6 mètres d’eau au fond de la baie, dans la zone de mouillage se situant sous le phare de l’île Santa Cristina.
A 6h du mat’, nous tombons sur les oreillers pour un peu de repos nécessaire! Vers 11h00 nous contactons par VHF la « Marina Coruña » sur canal 9 pour leur demander une place de ponton et une petite assistance à l’entrée. Vers 12h00 nous avons enfin un contact et la marina dit pouvoir nous accueillir et nous aider à apponter sans problèmes… Donc démarrage du moteur et levée de l’ancre. Vers 13h00 nous sommes devant la marina, le moteur cale régulièrement ! Et la marina finit par nous annoncer qu’ils ne peuvent nous recevoir qu’au ponton 2 (derrière une bonne chicane étroite, le long de la digue pas accostable et vers laquelle le vent nous poussera si le moteur cale !) et n’ont pas la possibilité de nous aider avec le moindre zodiac ! Je fais quand même 2 tentatives d’approche du 1er ponton, mais entre le moteur qui cale et le vent qui pousse, nous arrivons toujours trop vite… et préférons ressortir. La Marina Coruña, pas très sympathique et pas disposée à donner le moindre coup de main ne répond même plus à la VHF. Du coup, nous contactons l’autre marina, la « Marina Real » qui est plus dans le fond et proche du centre ville. Là, un monsieur fort sympathique m’assure qu’il a une très bonne place pour le bateau et me propose son aide pour apponter. Nous allons donc jusqu’à cette marina au moteur, et en calant toutes les minutes… le gars en question nous prend en remorque à l’entrée et nous place sans aucun problème.
Emeline va pouvoir programmer son retour en bus vers Toulouse. Et moi prévoir la remise en état du (ou
des) pilote automatique et la recherche d’un équipier pour finir la route
jusqu’en Normandie. Car finir en solo, avec ce bateau ne serait pas du tout
raisonnable, car : les pilotes tombent en rade régulièrement, le hors
bord est inutilisable en mer dès que le bateau est à plus de 4 nœuds, et donc
il y a un évident possible manque d’énergie |
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Du 26 Août
au 02 Septembre 2015: ü 26 Août ü 27 Août ü 28 Août ü 31 Août |
Comme pressentit au Sénégal, et après quelques tests du capteur d’angle de barre et de la centrale, NAVELEC confirme que la centrale SmartPilot est HS ! La commande d’une nouvelle centrale coûte 756 euros TTC + 35 euros de transport car elle n’est pas disponible en Espagne et arrivera directement d’Angleterre… nous passons commande, la livraison pourrait être effective dès Vendredi.
Donc les soucis de pilote automatique & de safran qui empêchent le départ pourraient être rapidement résolus. Par ailleurs le bateau est entièrement asséché et retrouve un aspect habitable. Ainsi le bateau pourrait reprendre la mer dès Lundi si toutefois la météo est propice et qu’un nouvel équipier embarque en remplacement d’Emeline. Fameuse
soirée d’au revoir à Emeline dans le bon p’tit resto « Mesón do
Pulpo » de la rua Franja , ou
l’on se rassasie de fruits de mer, crustacés et « pulpo a la
galega » copieusement arrosé au p’tit blanc du pays ! Huuummm…
1.
Météo :
aujourd’hui à La Coruña nous sommes encore dans les «Alizés portugais», à
savoir du SW annoncé à 30/35 nœuds avec des pluies importantes jusqu’à
Samedi. A partir de Samedi les vents devraient mollir et tourner au NE à 20/25 nœuds au cap Finistère et 10/15 nœuds à l’entrée de la Manche, et cela pendant une petite semaine. Ensuite il faudra surveiller de très prés la grosse dépression quasi stationnaire au large du Labrador (50°N 48°W) de Mardi à Vendredi prochain, mais se creusant sérieusement et qui pourrait bien choisir de débouler sur le golfe de Gascogne et la Manche 3 ou 4 jours plus tard?... Il faudrait donc que nous puissions larguer nos amarres dès
Lundi ou Mardi 1er Septembre
pour passer Gascogne et Manche dans des vents de NE modérés, mais dans le nez 2.
Pompe de cale
électrique (dans le coffre avant du carré): cette pompe est la seule
pompe du bateau.
Et bien s’est pas compliqué... cette pompe tourne mais n’aspire ni ne refoule jamais rien !! Soit la pompe est HS, soit il y a une prise d’air ? Et on n’a donc rien pour assécher le bateau, le bac de douche, et le ballast arrière !! Par conséquent, je vidange à l’écope et au seau:
3. Safran : je resserre de plusieurs tours les 4 boulons de maintien de la platine inox inférieure de fixation du safran sur le tableau arrière. Reste éventuellement à trouver du bout de type dyneema pour pouvoir faire un solide brêlage de sécurité autour de l’axe inférieur de safran afin de limiter toute progression de la fissure... ceci étant compte tenu de la forme du castaing, la tenue d’un éventuel brêlage me semble très hypothétique !
Par ailleurs un nouvel équipier est prêt à me rejoindre dès que nécessaire et sera là à partir Mardi.
1. Equipier : Lin, un nouvel équipier, doit arriver à bord demain soir. 2. Météo: aujourd’hui à La Coruña il y a zéro vent & zéro
soleil, temps gris et pluvieux avec brumes matinales ! Selon les
prévisions il y aurait actuellement 15 nœuds NNE en mer, et pour un départ
Mercredi il y aurait 20 à 25 nœuds NE, puis 10 à 15 nœuds N au large de Gascogne,
et enfin N puis NE 10 à 15 nœuds en manche. Donc vent dans le nez tout le
long… il va falloir louvoyer ! Je m’attends donc à parcourir au moins
800 à 900 miles pour rejoindre Dives s/mer à 650 miles en route directe,
voire à passer pas loin du Fastnet Roc (sud-est Irlande L !)… quoi qu’une p’tite irish guiness ne serait pas de
refus N’ayant plus que 11 minutes de crédit
Iridium en fin de validité le 15/09, je commande quelques crédits iridium
chez Naya
Monaco (75 minutes valables 3 mois pour 297 euro, soit 3,96 euros la
minute 3. Pilote automatique: à 17h00, NAVELEC m’informe
avoir enfin reçu la centrale SmartPilot d’angleterre. A 18h00 tentative de montage…
et là, on se rend compte que le modèle reçu n’est pas le bon: c’est bien un
SmartPilot, mais sans connexion de clutch (embrayage) Donc re-commande
aux english dès demain matin… délai
prévu 48heures. Soit une livraison possible jeudi! Y mierda!! Cette attente
supplémentaire risque de ne pas nous arranger la météo D’autre part,
NAVELEC a pu restaurer le pilote de barre franche Simrad TP32 avec un simple
grand nettoyage de la carte mère et des connexions du compas. Dommage que ce
pilote soit complètement insuffisant par vent et mer forte ! Par contre
le vieux Simrad TP30 semble irrécupérable
Après recherche sur le net dans les matos d’occasion (bon coin, ebay…) je ne trouve rien de disponible dans ces références ! Ca nous oblige donc :
1. Raymarine : dans la gamme EVOLUTION il faut acheter calculateur (ACU-200 pour unité de puissance linéaire) & capteur central (EV-1) le coût TTC est de 1890 euros ! 2. Garmin : dans la gamme REACTOR, il faut acheter calculateur et afficheur : le coût TTC est de 1650 euros ! Je suis dans l’attente d’une décision de Jean-Marc dont les finances commencent à être sérieusement mises à rude épreuve J ! Finalement,
Jean-Marc a trouvé un 3ième équipier, Antoine, qui arrive demain
soir… Et nous pourrons donc larguer les amarres dès jeudi matin, sans pilote
in-board, avec seulement p’tit TP32 mais 3 bonshommes à bord !
Egalement je fais appel à un mécano hors-bord du coin pour m’aider à comprendre ce qui se passe avec ce Yamaha 40CV qui cale régulièrement. En fait il y a un souci dans l’alimentation essence… le filtre essence à l’entrée de la carburation est monté à l’envers et à une micro fuite, cela explique le problème et c’est corrigé en 2 temps et 3 mouvements ! La
météo prévu reste tristement avec des vents essentiellement Nord-Est dans le golfe de Gascogne puis Est dans la
manche ! Donc en plein dans le nez… il va falloir louvoyer dans 15 à 25
nœuds de vent, avec ce bateau qui est très loin d’être une bête de près ! |
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Du 03 au 06 Septembre
2015: |
La fissure de safran s’amplifie doucement de chaque côté et vers le haut du castaing ! L’intérieur du bateau est trempé (j’éponge régulièrement la table à carte pour sauvegarder PC…) A la tombée de la nuit, lorsque j’allume les feux de navigation, les batteries ne sont qu’à 12,2Volts (alors qu’on n’a même pas de pilote !!). .
De plus, Lin est toujours «dans le coma» et dans sa couchette (sa santé va très mal ?!)… Antoine fatigue et perd un peu confiance quand il envisage la durée restant avant une possible escale… et moi je fatigue sérieusement avec ce bateau sans pilote et le peu d’assistance des matelots que ce soit sur le pont, en cambuse ou à la table à carte! J’aurais certainement du mal à tenir ce rythme plusieurs jours encore !! Je décide donc de faire une halte, l’alternative la plus raisonnable étant de faire demi-tour pour revenir à La Coruña à 15 heures au sud.
Une fois mouillé, j’étudie la question du
moteur qui ne démarre plus: le fil d’alimentation de la commande de
démarrage, connecté au + batterie dans le moteur, est cassé ! Nous
réparons ça proprement avec une nouvelle cosse, et les choses rentrent dans
l’ordre avec un moteur qui démarre enfin
A 15h00 nous sommes appontés dans la
marina. |
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Du 07 au 10
Septembre 2015 : |
Et par ailleurs, j’ai déjà un contact avec Stéphane, un
nouvel équipier (expérimenté et compétent cette fois !!), qui arrive
demain à La Coruña pour s’occuper de son propre petit voilier qui est ici à
sec en attendant de l’emmener du côté des Antilles. Stéphane semble intéressé
pour faire la navigation avec moi sur Dinabar. Nous nous rencontrerons dès
demain…
Du coup, suite à la décision de financement de Jean-Marc…
nous allons nous contenter pour le moment du pilote Garmin, et faire
l’impasse des investissements pour l’énergie. Car à terme Jean-Marc souhaite,
à juste titre, investir dans un hydro générateur (genre Watt&Sea, 3500€ à 10000€ selon options L !) et/ou éolienne… ð La commande de pilote Garmin est faite par NAVELEC. Pour 1900 €,
ça pourrait être livré et installé à bord dans 48 heures? ð Concernant l’énergie je vais trainer dans les grandes surfaces de bricolage du coin, voir ce qu’on peut trouver en petit groupe & chargeur à bas prix, mais non marinisé… et pas facile à garder à l’abri des embruns dans ce bateau ? Chez « Brico
Dépôt », j’achète un groupe 2
temps, 800W avec sortie 220V 50Hz & 12V continu pour 100€… on pourra
donc charger nos batteries au besoin. La charge en 12V n’est que de 4A, et
cela suffira à étaler la consommation du pilote et charger aussi un peu les
batteries. Pour mieux charger, il faudrait aussi avoir un chargeur 220V: j’en
ai trouvé chez « Calvo »
qui donne 95Ah à 95€, ou mieux 140Ah à 170€… mais on va s’en passer !
Avec NAVELEC nous
commandons donc le pilote Raymarine
Evolution (EV1 & ACU200)
qui pourrait être livré et installé à bord dès ce Jeudi pour 2100€.
Par contre, le financement viré sur mon compte par
Jean-Marc hier (en partie seulement d’ailleurs Donc, pas possible de partir demain matin… et tant que
NAVELEC n’est pas payé
1.
une 990Hpa centrée Sud Irlande Dimanche matin :
donnant 40 nœuds et vagues de 6m dimanche matin sur la Bretagne et une bonne
baston sur le golf de Gascogne jusqu’à Lundi 2.
une 1000Hpa centrée Ouest France Lundi après midi :
donnant des 40 nœuds et vagues de 5m sur le golfe jusqu’à Mardi matin 3.
une 990Hpa centrée aussi Ouest France Mardi après
midi : donnant elle des 45 nœuds et vagues de 6 à 7m sur le golfe
jusqu’à Mercredi Matin 4.
Et ensuite, à partir de Mercredi matin, la remontée du
golfe de Gascogne et de la Manche redevient praticable pendant au moins
quelques jours Du coup si on part dès demain matin, et donc avant ce
« magnifique train » de dépressions, on peut arriver Dimanche à
Dives s/mer… Mais ce n’est pas possible à cause d’une histoire d’€ Et donc, les options vont probablement se limiter à : 1)
patienter ici jusqu’à Mercredi 2)
Ou prendre le risque de partir, au plus tard Vendredi 11 au
matin, pour passer avant la 1ère grosse dépression et se mettre à
l’abri sur la côte Bretonne (Brest, Camaret…) avant la baston qui arrive dans
la nuit de Samedi à Dimanche ! Mais avec cette dernière option, il ne faudra pas traîner
en route et se faire rattraper par la dépression et les vagues
Départ au plus tard demain matin, soit Vendredi matin, pour
atteindre Camaret à 350 miles Dimanche après-midi au maximum parce qu’après
ça se gâte sérieusement ! Les vents prévus sur la route sont : 1.
SW 20 à 25 nœuds vendredi matin 2.
Virant W puis NW 15 nœuds dans l’après midi 3.
Virant W à SW 10 à 15 nœuds Samedi après midi 4.
Puis S 20 nœuds samedi dans la nuit 5.
Forcissant 25 à 30 nœuds Dimanche en début d’après midi, ou
nous devrions être arrivé ou en vue de la pointe du Raz ou de Camaret 6.
Puis virant W 35 à 40 nœuds Dimanche en soirée et jusqu’à
Lundi midi. Mais là on sera déjà à l’abri à Camaret ! En tout cas ça
vaudrait mieux, car la mer va monter avec des vagues de 4 à 5 mètres sur la
pointe du Raz Ensuite il faudra patienter 2 ou 3 jours à Camaret, avant
de pouvoir repartir derrière le train de dépression et avec des conditions
assez tranquilles au portant dans la Manche du mercredi 16 au vendredi 18… |
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9.
Navigation de La Coruña à Dives s/mer avec escale météo à
Camaret (650 miles) |
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Du 11 au 18
Septembre 2015 : |
Au petit matin, une légère brise de terre d’Est inférieure
à 10 nœuds, nous permet de faire route tribord amure par le travers. Vers
11h00 le vent vire doucement au SW par le sud. Nous faisons alors route à 6 nœuds cap au 340°, bâbord amure au
portant voiles en ciseau. Un groupe de 3 ou 4 globicéphales nous passe juste
devant l’étrave. A 13h30 le vent s’installe au SSW à 15 nœuds, le baromètre
est à 1014Hpa. Nous sommes au portant à 7/8 nœuds et un gros banc de dauphin
passe nous saluer ! A 16h00, le vent SW forcit à 15 nœuds nous prenons 1 ris
dans la grand voile, le baromètre descend doucement à 1013Hpa. C’est la
perturbation annoncée qui arrive… A 18h00, le vent monte à 15/20 nœuds, la pluie augmente,
nous faisons 3 tours de rouleau dans le génois. Le bateau file 12 à 14 nœuds
cap au 16°. A 19h30 la perturbation fini de passer, le ciel se dégage,
le vent à virer NW toujours 15 à 20 nœuds, nous filons à 15 nœuds.
A 10h00, ciel beau, grand soleil et froid avec seulement
17°. Le vent a mollit, nous choquons le 1er ris, le bateau file
toujours 8,5 à 9 nœuds. A 15h30 le vent faiblit encore à moins de 10 nœuds en
virant à l’W. Nous avançons 5 à 6 nœuds sous un ciel de traine. A 19h00, le vent mollit encore, nous mettons un peu de
moteur pour maintenir 6 nœuds et charger nos batteries pendant 1 heure. Ca
attire les dauphins qui viennent jouer dans les étraves A 22h30, nous sommes à 7 nœuds cap au 55° et à 27 miles des
« Pierres Noires » à l’entrée de la rade de Brest
A 10h00 du mat’ il pleut, un crachin breton en bonne et due
forme, avec une petite brise SE à 10/12 nœuds, baromètre descendu à 1003Hpa.
Les batteries sont à 12,2V mais cela ne suffit toujours pas pour démarrer le
hors bord ! Nous mettons en route le groupe électrogène 800W acquit à La
Coruña pour charger nos batteries : 4A en 12V direct + 4A via le petit
chargeur 220V, soit 8A de charge. A 13h00, les batteries sont à 12,5 volts… le moteur
démarre. Ouf ! C’est déjà ça, nous pourrons remonter le mouillage à
l’aide du guindeau. Nous attendons 14h00 pour obtenir un contact VHF avec
port Camaret…
Nous pensons donc repartir dès Jeudi matin pour les 250
miles restant à parcourir. Le départ serait un peu avant l’étal de basse mer
pour sortir de la baie, puis passer le canal du Four à marée montante pour
ses forts courants portants durant les 3 heures précédent la pleine mer de
Brest, soit de 16 à 19h00, mais avec une mer « un peu forte »
de 3 à 4m. Et ensuite profiter en Manche des vents d’ouest prévus à 15/20
nœuds jusqu’en baie de Seine ou nous pourrions arriver Vendredi en fin de
journée avec une mer calmée inférieure à 2m
Vendredi à 12h30 nous sommes au large de la pointe de
Barfleur, au nord est de la presqu’île du Cotentin, et entrons en baie de
seine. Le courant de marée est avec nous, nous avançons à 12/13 nœuds. Mais
nle courant va s’inverser et nous ne pourrons entrer à Dives s/mer avant
fermeture du chenal d’accès prévue à 17h15 !
Les batteries sont faibles à 11,8 volts, nous démarrons le
groupe pour espérer pouvoir démarrer le moteur demain matin ! Et nous
devons attendre l’ouverture du port à marée haute demain Samedi entre 12h50
& 17h45. |
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19 Septembre 2015 |
Arrivés
hier soir en début de nuit, nous avons passé la nuit au mouillage devant le
chenal d’entrée de Dives, sec à marée basse et qui ne sera praticable
qu’entre 12h50 et 17h45. A
11h00 du matin la brume matinale se lève et nous apercevons la terre à moins
de 2 miles. Les batteries sont toujours
faibles pour pouvoir démarrer le moteur, nous remettons donc en route
le groupe… !
A
13h30 nous sommes amarré au corps mort dans la Dives. Le bateau est enfin
arrivé à sa destination. Depuis Dakar, que nous avons quitté le 24
Juillet, le bateau a parcouru 4094 miles en 22 jours et 17 heures de
navigation. Soit une vitesse moyenne de 7,5 nœuds, et nous avons atteint des
vitesses maximales de 25 nœuds dans les surfs les plus fous sur des vagues de
6 à 8 mètres pendant un fameux coup de vent entre Horta et La Coruña! |